LA MONTAGNE PROTESTANTE
TERRE D’ACCUEIL ET DE RÉSISTANCE PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE (1939 - 1945)
LE CHAMBON-SUR-LIGNON
Quelque part à la frontière de la Haute-Loire et de l’Ardèche, par des routes en lacets, on atteint les bourgs du Mazet Saint-Voy, de Fay-sur-Lignon, de Freycenet, de Saint-Jeures, de Tence, des Vastres, du Chambon-sur-Lignon, de Mars, de Devesset et de Saint-Agrève. Tous ces villages sont perchés à près de 1000 mètres d’altitude entre le ciel qui enveloppe et cerne une terre couverte de forêts noires et fleurie au printemps de jonquilles mais aussi d’eau : le Lignon et l’Eyrieux y coulent en méandres au fond des vallons.
En hiver, lorsque la burle balaie les espaces et entasse la neige en congères, l’accès du "Plateau", à une heure de route de Saint-Étienne et de Valence, est délicat. C’est alors que les habitants de l’endroit paraissent en harmonie avec cette apparente solitude glacée.
Au cœur des villages aux robustes maisons coiffées de toits de tuiles et parfois de lauzes, une discrète plaque commémorative rédigée en partie en hébreu porte l’inscription suivante : "Hommage à la communauté protestante de cette terre cévenole, et à tous ceux entraînés par son exemple, croyants de toutes confessions et non croyants, qui, pendant la guerre 1939-1945, faisant bloc contre les crimes nazis ont au péril de leur vie, sous l’Occupation, caché, protégé, sauvé par milliers tous les persécutés. Le souvenir du Juste restera pour toujours. Psaume CXII-6".
Pour le grand public, les noms de Plateau Vivarais-Lignon et de Chambon-sur-Lignon sont devenus emblématiques dans les années 1980 lorsque toute une littérature traitant de la période 39-45 a été publiée dans les livres et dans la presse écrite.
Des livres, des films, des sites
Livres et articles :Pourtant depuis des siècles, les 11 000 habitants du Plateau, population à forte majorité protestante et composée essentiellement d’agriculteurs, ont pratiqué une tradition d’accueil et de refuge. Cette hospitalité est fondée sur les préceptes bibliques du Sermon de la Montagne et des béatitudes : "Partage ton pain… accueille et protège l’étranger… aide et aime ton prochain…"
Convertis à la Réforme vers 1560, dans le sillage des prêtres et des hobereaux de campagne, les huguenots de la Montagne ont vécu de difficiles et parfois terribles épreuves au XVIIIe siècle : abjurations forcées, dragonnades, amendes, arrestations, condamnations aux galères ou au "brevet de potence". Ces drames se sont alors inscrits dans la mémoire collective et ont suscité une solidarité à la fois sociologique et religieuse, qui existe encore de nos jours.
Une longue tradition d’accueil
Il semble qu’on ne peut pas être bourreau lorsqu’on a été victime. C’est ainsi que bien avant les années sombres de l’Occupation, le Plateau Vivarais-Velay accueille et donne asile aux persécutés et déshérités.
Au temps de la Révolution de 1789, les prêtres réfractaires à la Constitution civile du clergé trouvent à Devesset, à Saint-Voy, des "caches secrètes" mises en place par des familles protestantes leur offrant ainsi un abri contre les persécutions et "tous les secours que commande l’humanité".
Puis à la fin du XIXe siècle, jusqu’en 1939, l’Œuvre des "Enfants à la Montagne" créée par le pasteur Louis Comte en faveur des enfants "sans joie" et miséreux des bassins miniers de la région de Saint-Étienne, permet à plus de 11 000 petits citadins de reprendre des forces en vivant quelques mois dans les fermes de la Montagne. Cette importante action caritative et presque philanthropique est aussi hautement significative de l’esprit œcuménique et bienveillant qui anime les communautés villageoises de l’ensemble du Plateau[1].
Le souci des plus pauvres et des plus déshérités se double dans les années d’avant guerre, notamment lors de la guerre civile espagnole, de l’accueil de nombreuses familles de républicains qui fuient leur pays de 1937 à 1939. Plusieurs centaines de réfugiés, principalement des femmes et des enfants gagnent le Plateau et l’Yssingelais.
Témoignage d’un enfant espagnol, Jean Lopez
"Je suis rentré en France en mars 1939, enfermé successivement dans les camps d’internement d’Argelés, de Gurs dans les Basses-Pyrénées puis d’Agde et de Rivesaltes... Après plusieurs mois d’internement, j’ai la chance de quitter le camp avec vingt autres enfants grâce à l’action du Secours Suisse… direction le Chambon où nous arrivons par le petit train. Il y avait un mètre de neige… On se retrouve dans un chalet dit des Barandons tenu par un major de l’Armée du Salut… Après nous avoir réchauffé, on passe à table… la cuisinière apporte des plats où il y avait de la purée de pommes de terre avec de la chair à saucisse grillée. J’avais 12 ans et je pleure… Après souper, on nous met au lit, chacun son lit… puis réveil, petit déjeuner avec des tartines au beurre et chicorée au lait… C’était bon. Les chambonnais se sont mobilisés pour nous porter des galoches, des vêtements… après on était habillé comme tout le monde…"
Enfin, dans les années qui précèdent le second conflit mondial, arrivent les premiers réfugiés autrichiens et allemands qui fuient le nazisme. Ceux qui possèdent du bien prennent pension dans les hôtels. Pour ceux qui ont été chassés de leurs pays et qui ont pratiquement tout perdu, il faut chercher des solutions chez l’habitant au coup par coup. Ainsi le long passé de cet accueil permet une solidarité spontanée, dès le début de la guerre, entre deux minorités juive et protestante sachant ce que sont les persécutions et qui ont une parenté spirituelle entre lecteurs d’un même livre, l’Ancien Testament. Ils ne peuvent donc s’ignorer.
Une conspiration réussie de la bonté
Les habitants du Plateau ne découvrent pas l’antisémitisme et le totalitarisme en octobre 1940 avec les premières lois antijuives. Ils y ont été sensibilisés dès 1933 avec l’arrivée au pouvoir d’Hitler. La revue Christianisme social est lue sur le Plateau et bien des foyers reçoivent L’Écho de la Montagne, mensuel confessionnel, qui propose de nombreux articles sur la question.
Dans les treize paroisses de la Montagne se succèdent pas moins de vingt-trois pasteurs : au Chambon même ce sont Édouard Theis, André Trocmé, Noël Poivre ; au Mazet Saint-Voy, c’est Marcel Jeannet ; à Tence, Roland Lenhardt ; à Fay-sur-Lignon arrive le jeune pasteur suisse Daniel Curtet ; à Montbuzat, Daniel Besson ; à Freycenet, Charles Delizy ; à Devesset, André Morel ; à Mars, Georges Gumer…
Tous informent leurs paroissiens, tout au long des années de guerre, sur le problème des réfugiés et des persécutés.
Charles Guillon, "l’oncle Charles" comme on l’appelle, l’ancien pasteur et maire du Chambon, dans une lettre adressée aux habitants du pays, en octobre 1938, fait part de ses craintes "de voir de grands empires se reconstituer, s’opposer les uns aux autres et nous imposer des systèmes totalitaires". Il remercie aussi ses concitoyens d’avoir reçu avec désintéressement toutes les personnes fuyant les pays d’Europe centrale et de "s’être préparés à recevoir dans vos maisons des centaines d’enfants que l’on voudrait nous confier pour les mettre à l’abri".
Oncle Charles
Guillon Charles (1883-1965), pasteur, maire du Chambon-sur-Lignon, secrétaire de l’Alliance universelle des Unions chrétiennes, président du Conseil général de la Haute-Loire.
Pendant la deuxième guerre mondiale, Guillon mène une double existence. Il n’accepte pas le régime de Vichy, donne sa démission de maire et, en juillet 40, organise l’accueil des réfugiés au Chambon. Il prend à Genève la charge des juifs et chrétiens venant de France. Il est aussi le correspondant de l’organisation caritative la CIMADE et le représentant de la France libre auprès de la Croix rouge internationale. Clandestinement il convoie des fonds très importants destinés aux maisons d’accueil du Plateau, notamment le "Coteau fleuri". Il est recherché par la police de Vichy et le SD allemand. Il entre enfin dans le réseau "Gilbert" du colonel Groussard.
Progressivement les villageois et les paysans des campagnes prennent conscience du danger qui menace le "peuple de la Bible". Ils entrent dès l’automne 1940 en résistance spirituelle, guidés en cela par leurs pasteurs qui clament : "il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes". Au milieu de l’été 1942, lorsque commence le temps des rafles de juifs étrangers puis français, la résistance civile pour les uns, plus tard armée pour les autres, s’oppose d’abord au régime de Vichy de Pétain. Les quelques communautés catholiques du Plateau s’unissent alors, par osmose, aux protestants réformés, libristes ou darbystes, pour sauver les juifs pourchassés. Il est en définitive apparu comme une normalité pour les habitants de tous bords de la région, fermiers, artisans, éducateurs… d’ouvrir leur porte "aux juifs errants" et de transformer chaque ferme en refuge, chaque cuisine en asile.
Ainsi se forme l’accueil réservé aux réfugiés, jeunes et vieux, pauvres et riches, par toute une population dont la bonté, la discrétion, le respect de l’autre, ont été les éléments de base dans ce qui reste le plus important des sauvetages collectifs de juifs en France pendant l’Occupation.
Bien des hommes y contribuent tels les éducateurs Auguste Bohny, Daniel Trocmé, les médecins Barrault, Le Forestier, les enseignants Darcissac, Bernard, Ruel, et une foule d’anonymes, humbles paysans qui procurent gîte et couvert aux familles des persécutés. N’oublions pas le rôle des femmes, chevilles ouvrières de la vie quotidienne du Refuge, souvent anonymes, mais aussi quelques fois heureusement reconnues.
Le rôle de quelques femmes dans la tourmente
L’histoire retient aujourd’hui encore l’action de Mireille Philip, épouse d’André, ministre du gouvernement d’Alger. Elle camoufle des juifs, participe aux filières d’évasion vers la Suisse, puis à la résistance armée. De même, Dora Rivière, Madeleine Dreyfus et Simone Mairesse dont le rôle consiste à trouver des protections et placer dans les fermes du Plateau, tous ceux qui sont menacés par les lois de Vichy : juifs, réfractaires, résistants. Bien sûr évoquons Magda Trocmé souvent citée pour son courage, mais aussi Lucie et Lydie Abel, hôtelières à Fay-sur-Lignon, Mme Jouve aux Airelles, Mme Georgette Barraud et sa fille Gabrielle qui dirigent la pension de famille Beausoleil, ou encore Juliette Usach, protestante espagnole, directrice de la pension d’enfants La Guespy au Chambon-sur-Lignon…
Il faut sauver les enfants
Dans une brochure imprimée en 1943, "Le visage et l’âme du Chambon", les responsables du Plateau décrivent les diverses entreprises humanitaires qui s’occupent de sauver et de placer dans des maisons d’innombrables jeunes enfants.
La petite musique suisse se fait entendre, une fois de plus, par la présence du Secours suisse lequel crée entre 1941 et 1942 trois maisons d’enfants : La Guespy (ou nid de guêpes), L’Abric et Faïdoli.
Plusieurs centaines d’enfants, souvent juifs, extraits des camps d’internement du Sud de la France, âgés de 4 à 12 ans, profitent d’une relative immunité de la part du préfet de la Haute-Loire. Aux Grillons, au Coteau Fleuri, au Foyer universitaire des Roches cohabitent des jeunes garçons et des filles, mais aussi une trentaine d’étudiants de 17 à 35 ans ressortissants de presque tous les pays d’Europe : Pologne, Autriche-Hongrie, Tchécoslovaquie, Allemagne, Roumanie, Lituanie, Russie, Espagne, Luxembourg, Pays-Bas, Bulgarie… De diverses confessions, ils sont presque tous victimes de la barbarie nazie. Ils se nomment Joseph Atlas, Lili Braun, Manfred Goldberger, Karl Heintz, Jacob Lewin, Alex Giotendek dit "le poète", Wladimir Protopopoff, José Martinez Vera…
Lorsqu’on peut retracer les itinéraires de ces enfants dont les parents sont antinazis et souvent juifs, on les découvre fuyant en mai-juin 40 les avancées de l’armée allemande, aboutissant finalement dans les camps d’internement de Gurs, de Rivesaltes, des Milles…
Extraits par miracle de ces camps par des organisations tel le Secours Quakers, le Young Men’s Christian Association (YMCA) ou encore par l’Organisation de secours aux enfants (OSE) mais aussi la CIMADE d’obédience protestante. Ils prennent enfin la Galoche, petit train qui les conduit de Saint-Étienne ou de La Voulte-sur-Rhône jusqu’en gare du Chambon-sur-Lignon ou de Saint-Agrève.
Organisations d’aide aux réfugiés
CIMADE : le sigle de Comité intermouvements auprès des évacués est né en 1939, mouvement d’aide aux internés par Vichy. Madeleine Barot, Jeanne Merle d’Aubigné et bien d’autres équipières s’installèrent à l’intérieur des camps.
Quakers : mouvement d’origine américaine qui apporte assistance alimentaire et médicale aux internés et réfugiés juifs.
YMCA : Young Men’s Christian Association, organisation internationale d’un mouvement de jeunesse d’inspiration protestante. Sur le Plateau elle est représentée par Charles Guillon.
OSE : Organisation de secours aux enfants, qui cache des enfants juifs. André Chouraqui, réfugié dans la commune de Tence, s’occupe de ces placements.
Secours Suisse : Croix rouge, Secours aux enfants qui crée plusieurs maisons sur le Plateau, en Savoie et dans l’Ain.
Les jeunes pensionnaires fréquentent sans problème l’école publique des bourgs ou des hameaux. Les plus âgés ou doués suivent l’enseignement secondaire de l’École nouvelle cévenole au Chambon. Chaque enfant est un cas particulier : parents prisonniers, disparus, sans aucun point de repère… Les séquelles de la tourmente se profilent déjà pour eux en dépit du havre de paix que constitue le Plateau Vivarais-Lignon.
La compassion inspire les consciences des autochtones, sans aucune prétention d’action héroïque. Il est normal d’accueillir indifféremment et sans dénonciation, tous ceux, enfants ou adultes, qui ont besoin de protection ou tout simplement d’affection.
Un jour pourtant, à l’aube, fin juin 1943, la police allemande fait une rafle à la maison des Roches au Chambon-sur-Lignon. Alors que "d’ordinaire" comme en août 1942, l’imminence de la rafle est annoncée discrètement, peut-être par la gendarmerie ou la préfecture, le système d’alerte ne fonctionne pas.
Le 29 juin 1943, dix-neuf jeunes hommes sont embarqués en camion vers Moulins et sa prison "La Mal Coiffée", puis à Compiègne et de là à Buchenwald, Maïdanek ou Auschwitz. Les cinq étudiants morts dans le camp de concentration d’Auschwitz sont : Georges Marx, Jacques Balter, Léonidas Goldenberg, Hébert Wollstein, Charles Storn ; mais on ne sait pas ce que sont devenus Robert Kimmen, Frantz Weiss, Herman Lœwenstein, Camille Wouters, Alexandre Le Haan, Klaus Simon.
Désormais le mythe du Chambon, village sanctuaire de la Montagne échappant aux lois d’une guerre barbare, est brisé. Ainsi donc aucune immunité n’a jamais été totalement conférée au village, au Plateau et à ses acteurs locaux.
Au-delà de cette impunité bien incomplète puisque les représailles allemandes s’exercèrent aussi le 18 janvier 1944 aux confins de la limite Ardèche-Haute-Loire lors de l’arrestation de quinze "terroristes" du maquis de Champagne, mais aussi le 22 avril 1944 dans le secteur de Montbuzat et au hameau de Chièze avec le lâche assassinat de neuf maquisards et paysans. Rappelons aussi l’arrestation au Puy le 5 août 1944 du docteur du Chambon-sur-Lignon, Roger Le Forestier, et son assassinat par les nazis le 20 août 1944 au Fort de Lorette, commune de Saint Genis Laval (69). Faut-il aussi négliger la famille Nizard hébergée à Fay et raflée par des français qui les livrent aux Allemands.
Quelques pistes de recherches : non violence et banalité du Bien
En dépit de l’abondance des témoignages recueillis depuis 1979, soit plusieurs centaines, en dépit aussi des autorisations pour déroger aux délais légaux de communicabilité des archives publiques, il subsiste encore bien des zones d’ombre sur l’accueil des réfugiés.
D’abord les persécutés ne sont pas les seuls à trouver refuge en Montagne : des réfractaires au Service du travail obligatoire (STO) puis des "combattants de l’ombre" se dissimulent dans de multiples fermes isolées formant progressivement des maquis. Combien sont-ils ? Certainement plusieurs centaines toujours à charge des paysans pour les problèmes matériels de la vie quotidienne[2].
Mais alors combien de réfugiés sur le Plateau ?
De l’histoire légendaire racontée par quelques journalistes en mal de chiffre symbolique, soit 5 000 juifs accueillis dans un bourg de 5 000 habitants, à celle tout autant surprenante affirmée par quelques historiens patentés qui après de savants calculs parviennent au chiffre de 5 à 800 réfugiés juifs, où se trouve la réalité ?
Depuis presque vingt-cinq ans nous dénombrons patiemment chaque rescapé, chaque réfugié qui apparaît sur un document. Aujourd’hui nous en sommes à 3 458 noms !
Oui le Plateau est un lieu important pour l’accueil pendant la seconde guerre mondiale. Il n’est pas le seul : d’autres régions de France, tels Dieulefit et la Drôme, St Germain de Calberte et le Gard, Vabres et le Tarn, Chabannes et la Creuse ont eu une attitude similaire… La différence tient peut être au nombre plus conséquent en Ardèche et Haute-Loire orientale.
Au-delà de ces statistiques, il subsiste toujours des pistes d’étude inexplorées notamment autour de la non-violence, de la résistance spirituelle ou encore de la force du Bien, symbolisée par les "Justes" qui ont sauvé des vies.
Depuis longtemps l’enclave protestante de la Montagne "manifeste une sensibilité particulière à toutes ces questions liées à la non-violence qu’il s’agisse du pacifisme des pasteurs emblématiques Trocmé et Theis ou d’objection de conscience avant et après la guerre."
Cependant ce critère de non-violence permet d’expliciter les formes diverses d’adhésion à la Résistance, qu’elle soit civile ou spirituelle. Ces "Armes de l’esprit" exigent des capacités de discernement entre le supportable et l’inadmissible, entre le Bien et le Mal[3]. Le primat de la conscience individuelle éclairée doublée d’engagements faisant référence aux principes d’humanité, invitent les autochtones en 1940-45 à résister, à savoir dire "Non", parfois au péril de leur vie.
Gérard Bollon