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LA RESISTANCE SPIRITUELLE ET INTELLECTUELLLE / Le Chanoine Kir,
Les Secrets de sa Résistance

Disparu à la veille des évènements de mai 68, le chanoine Kir est entré dans l’histoire grâce à un apéritif à base de vin blanc et de crème de cassis. Dans une biographie qu’il lui consacre (aux Presses de la Renaissance), Louis Muron évoque la bataille juridique de trente ans qui s’est terminée en 1992 et a opposé des liquoristes de Dijon qui se prétendaient tous propriétaires de la marque.

Ce livre raconte aussi la carrière politique d’un homme d’Église élu maire à 69 ans, avant de devenir le doyen de l’Assemblée nationale.

L’auteur a également découvert, dans les archives du diocèse, des documents expliquant comment, en 1940, Félix Kir a facilité l’évasion de six mille prisonniers de guerre parqués à Longvic. Repéré et arrêté en octobre, il a été condamné à mort, puis libéré après 58 jours, par les Allemands hésitant à fusiller un membre du clergé dijonnais. Continuant à travailler pour la Résistance, il a été victime d’un attentat en 1942 et s’en est miraculeusement tiré avec des blessures au ventre, puis a été à nouveau incarcéré l’année suivante et remis en liberté, faute de preuves.

"Il n’a cessé de prendre des risques", raconte Louis Muron. Au lendemain de l’armistice, quand les occupants arrivent à l’hôtel de ville, le chanoine Kir leur lance : "vous nous excuserez de vous recevoir un peu froidement, mais vous êtes venus si vite que rien n’a été préparé pour vous accueillir". Quelques instants plus tard, lorsqu’ils exigent cent tonnes de paille, il réplique : "C’est une mairie ici, pas une ferme. Vous pouvez me faire fusiller. Mais avec ma peau, vous aurez du saucisson, pas du fromage".

Le Monde


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